Tiré du "Cours de cuisine illustré", Payot 1924

2 kilos de rhubarbe épluchée
750 grammes de sucre
1 verre d'eau

Mettre le sucre et l'eau dans un chaudron, quand il sera fondu, faire cuire au plein feu pendant 1 minute, retirer le chaudron de côté, et ajouter la moitié de la rhubarbe, coupé en tout petits morceaux.

Remuer avec une spatule et quand cela aura commencé à bouillir, et que la première partie de la rhubarbe sera fondue, mettre le reste.

Remuer toujours, sinon elle brûlera. La retirer quand elle fera la nappe (= épaissie).

La petite quantité relative de sucre, jointe à l'eau contenue dans la rhubarbe, fait que cette confiture est très longue à cuire.

Il faudrait de préférence, disposer d'un chaudron plat, que l'on mettrait de côté sur le fourneau, où il bouillirait tranquillement sans qu'on soit obligé de remuer sans interruption, ce qui arrive, lorsqu'on se sert d'une bassine à fond arrondi.

Chez nous, on mettait la rhubarbe dans un grand récipient et le sucre cristal par-dessus, et on laissait toute la nuit, pour démarrer la cuisson à feu pas trop fort le lendemain. La rhubarbe brûle très vite. Quand la confiture commence à bouillir, on peut y ajouter des fraises, ça se marie très bien, ou bien des petits morceaux d'oranges, avec ou sans le zeste mixé.
Une amie en fait de la compote au micro-ondes, et en garnit une pâte à tarte : vite fait, bien fait.
Je la congèle aussi en petits morceaux, en sachets de 350-500 gr pour en faire des tartes en hiver.

Hmmm, le goût acidulé de la rhubarbe, un délice, j'en mettrai ma cukotte à brû

Ici, la rhubarbe est totalement inconnue. Il y en a parfois dans certains magasins de fruits et légumes, au rayon des mangues et des patates douces! Je pense que seuls, nos amis anglais et allemands installés dans l'île la consomment. ( nostalgie)
Pour la première fois de ma vie ( je suis née il ya ...très longtemps), j' ai mangé de la compote de rhubarbe en Bretagne, j'ai même fait une tarte.
J'ai trouvé le goût assez agréable, mais... heureusement, j'avais ajouté les zestes de citrons apportés de Corse.
Je manque d'expérience dans le domaine de la rhubarbe. En tous cas, je trouve que c'est une plante très décorative!

Marie-Germaine,

Je suis surpris d'apprendre que le rhubarbe n'est pas courant en Corse ! Ca me fait penser aux Autrichiens qui consomment rarement du poireau (seulement 2% des légumes vendus dans ce pays-là).

J'adore, j'adore les gâteaux au rhubarbe et le fait d'en déguster un me fait enchanter

Ma mère a trouvé cette recette de confiture dans un vieux livre de sa mère datant de 1924. Le résultat est vraiment étonnant, car on s'y attendait un peu à une forte acidité, mais ce n'est pas le cas !

GIL a écrit :Marie-Germaine,

Je suis surpris d'apprendre que le rhubarbe n'est pas courant en Corse !

C' est vrai, pourquoi ne cultiverions-nous pas le ( la?) rhubarbe en Corse?
Je pense que le climat n' est peut-être pas propice, mais à mon avis, on doit pouvoir y arriver.
Sur le littoral, on peut cultiver tous les fruits et légumes possibles, des agrumes aux framboises , ces dernières demandant quand même de la fraîcheur.
Par contre, les mirabelliers ne donnent rien et sont tout de suite malades.
Les pommiers , poiriers, cerisiers viennent très bien en moyenne altitude.
Est ce gourmand en eau, la rhubarbe? En tous cas, j' ai trouvé ça assez bon . je vais communiquer ta recette à ma fille qui est en Bretagne, là-bas, il y en a plein!

Quand aux poireaux, ici on en mange tout le temps, et d' ailleurs, ils poussent sauvages en abondance. Au printemps, on va tous " aux herbes" ( arbiglie), et on récolte beaucoup de plantes pour faire des soupes, des pâtés, des farcis, des beignets, des tartes salées... C' est une vraie tradition. Les gamins se font même un petit pécule en vendant des bottes d'asperges sauvages délicieuses.

MARY a écrit :Est ce gourmand en eau, la rhubarbe?

Oui, et elle se plaît dans une terre un peu lourde et plutôt acide, bien enrichie en fumier ou compost. Cette année, elle est luxuriante, et j'en laisse perdre au fond du jardin. Dans ma rue, je crois bien que chaque jardin en a. Mon beau-frère, maraîcher, m'avait donné des graines et ça a pris. On en trouve dans les Magasins Verts par exemple. Mais pour la Corse, je ne suis pas optimiste. Dans mon jardin, j'ai des grenadiers en fleurs, mais il ne faudra jamais espérer de grenades !

marief a écrit :

MARY a écrit :Est ce gourmand en eau, la rhubarbe?

Oui, et elle se plaît dans une terre un peu lourde et plutôt acide, bien enrichie en fumier ou compost. Cette année, elle est luxuriante, et j'en laisse perdre au fond du jardin. Dans ma rue, je crois bien que chaque jardin en a. Mon beau-frère, maraîcher, m'avait donné des graines et ça a pris. On en trouve dans les Magasins Verts par exemple. Mais pour la Corse, je ne suis pas optimiste. Dans mon jardin, j'ai des grenadiers en fleurs, mais il ne faudra jamais espérer de grenades !

Bon, bon, Marief, je crois que tu as raison, je mangerai les délices à la rhubarbe en Bretagne ( j'y vais tous les ans en juin).
Dans mon jardin, hormis les endroits où sont installés les goutteurs , le sol est dur comme du béton .
Et d' ailleurs,sur le littoral, il ne pleut jamais de mi-juin à fin septembre, sauf orages .
Quand même, j'ai de très beaux hortensias et des camélias ! Enfin, la bougainvillée géante me donne moins de soucis... et les plombagos fous,et les lauriers roses, et les agapanthes, et les aloès, enfin toutes ces braves plantes qui se contentent de peu!