Question pour vous les experts et amateurs éclairés de photo sur cuk.

Comment travaillez-vous avec les mesures de lumière pour vos photos?

Personnellement avec du numérique, je fais une estimation "à l'oeil" puis prend 10 prises s'il le faut pour trouver la bonne exposition.

Mais je sens que l'année prochaine un joli Xpan 1 avec un ptit 45mm va s'installer dans mon sac à dos et là je me pose une bonne question (je vais sûrement utiliser de la Velvia 100) :

Comment je vais faire pour bien ajuster mes lumières si je ne peux pas regarder l'histogramme et le résultat directement sur le tout petit écran de mon APN ? Et le tout sans devoir prendre 10 photos à chaque fois...

Oui, je suis de la génération tout numérique.. Je sais...

Comment mesurer, comment interpréter.. bref comment vous faites?

bin ... toujours en manuel, si j'utilise la cellule d'un reflex je mesure un endroit du cadre qui me semble représentatif de la zone que je veux mettre en valeur, je compute dans ma tite tête, et affiche les valeurs qui me semble correctes. Je ne double jamais mes photos, limite je les doublais en Ekta, au cas ou le film aurait un défaut ou serait griffés lors du développement. Sinon quelques mesures à la cellule à main, et pareil ...

Eventuellemnt en contre jour ou en plein soleil, je fais un filling au flash. En intérieur je mets une vieille torche avec une cellule de déclenchement optique en indirect pour déboucher les fonds et éviter l'effet fromage blanc des premiers plans. C'est tout.

moi c'est l'étape :

je compute dans ma tite tête, et affiche les valeurs qui me semble correctes

qui m'est floue... Tu peux m'éclairer un peu?

par exemple sur un sujet humain, je vais prendre quelques mesures sur le visage (si en spot faire une moyenne) et je règle dessus.

Il y a les cas particuliers : le soleil en plein dans la tronche va donner des ombres portées très dures, aussi vais je déboucher au flash. Comme le soleil est plus fort que mon flash, je monte en vitesse (dans la limite de la synchro flash) pour ouvrir le diaph (c'est évidemment mieux si on a un flash puissant et séparé) ... de toute façon le soleil en plein dans la figure, on risque la grimace.

Pour un contre jour c'est en gros la même chose. L'appoint au flash permettant de redonner du bleu au ciel ... sinon si tu exposes pour le visage, le ciel risque d'être cramé.

L'appoint au flash aura également l'avantage de minimiser des réflexions parasites, comme un pull rouge ou vert ...


Pour des sujets statiques, paysages, machine etc, il faut faire attention si tu utilises la cellule intégrée à l'appareil, à tenir compte de la réflectivité du sujet ... tu n'auras pas la même mesure sur un pneu noir et le frigo blanc juste à côté ... là, choisi une surface relativement "neutre" dans la zone de prise de vue (carré d'herbe, vieux béton ... ou un carton gris neutre que tu as pris avec toi ...) sinon, si tu as une cellule à main, y'a rien de mieux ! (quand c'est pas de l'instantané)

Levri a tout dit. Je fais en gros comme lui. Dès que j'utilise une lumière artificielle, tout se fait en manuel et avec une cellule externe mesurant la lumière reçue (petite calotte blanche sur la cellule). Le mode réglages en manuel oblige à jongler dans la tête avec quelques règles de base (comme décrite par Levri). Ca reste la meilleure méthode pour contrôler le résultat sans faire trop d'essais.

... Après il y a les cas spéciaux, comme par exemple la petite famille au complet, avec la cousine Irlandaise rousse à la peau laiteuse et le cousin Sud Africain bien noir ... vive le numérique !

et les petits appoints, le filtre polarisant(génial mais attention à ne pas "tuer" les visages en les rendant totalement mat), et les filtres de densité. Le pare soleil n'étant PAS un "accessoire" !.

Bon, il ne faut quand même pas dramatiser, gamin j'avais "récupéré" un Foca sport universel avec 3 optiques Angénieux (pareil que le Leica M). Pas de cellule intégrée, une cellule à main minimum, et le petit papier imprimé sur les boîtes de pellicules argentiques (petit soleil avec couple diaph/vitesse, petit nuage ... etc) ... rustique non ? ça n'empêchais pas de faire des photos parfaites, juste avec un peu de pratique et de bon sens. Il est évident que lors d'une course de côte par exemple, on ne prenait pas une mesure de lumière à chaque photo. tu faisais quelques prises de lumière dans différentes conditions (soleil/ombre ...) à différents moments de la journée ... et tu computais chaque réglage dans ta tête. Matériel nécessaire : quelques cellules grises et une connaissance minimale du calcul mental pour exécuter rapidement les couples diaph/vitesse.