Le tirami su de Zaïda
Publié : 15.01.2008 - 16h56 par Anne Cuneo
Le tirami su de Zia Zaida Cuneo (qui serait bien étonnée de se retrouver sur internet!) est fait selon une recette qui n'a rien de spectaculaire, et pour l'expliquer, je vais commencer par vous dire ce que ma grand-tante, Zia Zaida, m'a expliqué lorsqu'elle me l'a appris.
Le tirami su original était une des trouvailles de l'art d'accomoder les restes: il n'était pas fait avec des crèmes riches, mais avec des ingrédients pauvres. Pas avec des biscuits raffinés, mais avec des restes de pain noir (seigle, souvent). Il faut vous dire que Zia Zaida était née aux environs de 1850 ou 1860, qu'elle m'a transmis la recette dans les années '50, et qu'elle la tenait de sa grand-mère - elle vient donc de la nuit des temps.
Nous n'avions, me semble-t-il, pas parlé de quantités, ou si nous en avions parlé, je ne m'en souviens pas. Vous prenez un plat pas trop profond, rectangulaire c'est mieux, et vous voyez vous-mêmes ce qu'il faut pour le remplir.
Bon, alors, moi je fais ce tirami su soit avec du pain rassis de seigle, soit avec un pain de seigle au miel qu'on ne trouve malheureusement pas vraiment en Suisse: il y a quelque chose qui ressemble dans les magasins de santé.
Mais prenons le pain de seigle rassis. On le trempe la veille dans peu de café. Le café doit être très fort et très sucré (les diabétiques peuvent faire avec de l'Assugrine, ça va très bien). Pas trop, pour que le pain ne se défasse pas, juste qu'il s'attendrisse.
Le lendemain, donc
a) on achète de la ricotta maigre, du seré maigre, ou du fromage blanc (moins exquis) pas salés
b) on prépare la bouteille de gnôle (le plus authentique, c'est le marasquin, qui est de la liqueur de griotte, mais d'autres liqueurs de cerise vont aussi très bien, et je trouve que le vermouth ou le porto conviennent également)
c) on sort le paquet de cacao en poudre, bien noir
d) on sort de même le sucre ou ce qui le remplace
d) on refait une petite cafetière d'espresso, très ristretto, à moins qu'on ait mis de côté ce qui est resté la veille.
Et vite, avant que vous ne posiez la question: non, pas d'oeufs.
Pour que le tirami su soit “juste”, il faut le faire au moins à trois étages:
- une couche de pain trempé de seigle, coupé en tranches fines, ou ce que vous aurez trouvé pour le remplacer (faites preuve d'imagination, les amis)
- quelques gouttes de café bien fort et bien doux par-dessus
- quelques gouttes de gnole ensuite (PEU d'alcool, qu'on le soupçonne à peine)
- une bonne couche de seré qu'on aura bien sucré d'avance, on recouvre le tout d'un voile de cacao en poudre
- on recommence: une couche de pain, café, alcool, une couche de seré, une de cacao.
On peut s'arrêter là, mais le mieux, c'est d'ajouter encore une épaisseur. Plus le morceau qu'on découpe à la fin est épais, meilleur c'est, je ne sais pas pourquoi, car il n'y a pas de raison objective.
La couche de cacao finale sera plus importante.
Essentiel pour que ce soit bon: mettez votre plat au frais pendant au moins deux heures: 8 ou 10 heures, c'est encore mieux.
Le tirami su qu'on fait actuellement, avec oeufs et mascarpone, est une bombe calorique, pas propice au colestéreux. Le tirami su de Zia Zaida est léger.
Le tirami su original était une des trouvailles de l'art d'accomoder les restes: il n'était pas fait avec des crèmes riches, mais avec des ingrédients pauvres. Pas avec des biscuits raffinés, mais avec des restes de pain noir (seigle, souvent). Il faut vous dire que Zia Zaida était née aux environs de 1850 ou 1860, qu'elle m'a transmis la recette dans les années '50, et qu'elle la tenait de sa grand-mère - elle vient donc de la nuit des temps.
Nous n'avions, me semble-t-il, pas parlé de quantités, ou si nous en avions parlé, je ne m'en souviens pas. Vous prenez un plat pas trop profond, rectangulaire c'est mieux, et vous voyez vous-mêmes ce qu'il faut pour le remplir.
Bon, alors, moi je fais ce tirami su soit avec du pain rassis de seigle, soit avec un pain de seigle au miel qu'on ne trouve malheureusement pas vraiment en Suisse: il y a quelque chose qui ressemble dans les magasins de santé.
Mais prenons le pain de seigle rassis. On le trempe la veille dans peu de café. Le café doit être très fort et très sucré (les diabétiques peuvent faire avec de l'Assugrine, ça va très bien). Pas trop, pour que le pain ne se défasse pas, juste qu'il s'attendrisse.
Le lendemain, donc
a) on achète de la ricotta maigre, du seré maigre, ou du fromage blanc (moins exquis) pas salés
b) on prépare la bouteille de gnôle (le plus authentique, c'est le marasquin, qui est de la liqueur de griotte, mais d'autres liqueurs de cerise vont aussi très bien, et je trouve que le vermouth ou le porto conviennent également)
c) on sort le paquet de cacao en poudre, bien noir
d) on sort de même le sucre ou ce qui le remplace
d) on refait une petite cafetière d'espresso, très ristretto, à moins qu'on ait mis de côté ce qui est resté la veille.
Et vite, avant que vous ne posiez la question: non, pas d'oeufs.
Pour que le tirami su soit “juste”, il faut le faire au moins à trois étages:
- une couche de pain trempé de seigle, coupé en tranches fines, ou ce que vous aurez trouvé pour le remplacer (faites preuve d'imagination, les amis)
- quelques gouttes de café bien fort et bien doux par-dessus
- quelques gouttes de gnole ensuite (PEU d'alcool, qu'on le soupçonne à peine)
- une bonne couche de seré qu'on aura bien sucré d'avance, on recouvre le tout d'un voile de cacao en poudre
- on recommence: une couche de pain, café, alcool, une couche de seré, une de cacao.
On peut s'arrêter là, mais le mieux, c'est d'ajouter encore une épaisseur. Plus le morceau qu'on découpe à la fin est épais, meilleur c'est, je ne sais pas pourquoi, car il n'y a pas de raison objective.
La couche de cacao finale sera plus importante.
Essentiel pour que ce soit bon: mettez votre plat au frais pendant au moins deux heures: 8 ou 10 heures, c'est encore mieux.
Le tirami su qu'on fait actuellement, avec oeufs et mascarpone, est une bombe calorique, pas propice au colestéreux. Le tirami su de Zia Zaida est léger.