Comme je suis un Français vivant en Belgique, je sais qu'en général nous ne sommes pas vraiment (vraiment pas) appréciés dans ce pays de façon générale (j'espère faire partie des exceptions).

J'ignorais que c'était apparemment la même chose en Suisse, si j'en crois cet article :

http://www.lalibre.be/culture/musique/les-francais-hues-lors-d-un-concert-de-stromae-53d3663d35702004f7d92d9b

Alors, amis Suisses, dites-moi tout : qu'est-ce que mes compatriotes frontaliers de la Suisse vous ont donc tant fait ?

Le seul commentaire que j'ai à faire, en tant que Genevois, donc concerné par la présence frontalière, est celui-ci:
Cet article me fout la honte d'être suisse.

Oh, j'apprends un truc, je ne savais pas qu'il s'était passé ça!

Mais, il ne faut pas mélanger... Frontalier ou Français? Vous allez me dire, pareil... Mais non!

Parce que perso, entendre les frontaliers cracher sur la gueule des suisses au M2 à Ouchy Lausanne (de 6 à 8h, allez-y c'est gratuit), ça me dégoûte plus que tout! Mon collègue direct est un frontalier (du côté de Genève), c'est un sacré bosseur, un mec top: il me confirme qu'un frontalier n'est pas pareil qu'un français!

J'ai beaucoup d'ami-e-s en France, dont beaucoup que je vois régulièrement. J'adore la France, je m'y sens bien quand j'y vais!

Je peux donc confirmer que les Suisses aiment les Français, la France, mais pas les frontaliers

dj: CERTAINS Suisses, pas LES, s'il te plait!

Et je pense que certains français de France voisine ont d'excellents motifs de ne pas aimer certains Suisse (de Suisse voisine)!

Et je pense que certains français de France voisine ont d'excellents motifs de ne pas aimer certains Suisse (de Suisse voisine)!

Ah, je serais ravi de les connaître? On leur pique leur job, c'est ça?

L'installation de nombreux suisses en France voisine favorise le renchérissement de l'immobilier, et certains habitants de localités frontalières ont dû déménager car il n'ont plus mes moyens d'habiter dans leur région...

Tiens, ça me rappelle vaguement une histoire... http://www.rts.ch/emissions/temps-prese ... nique.html

C'est exactement à ça que je pensais!

Franck, comme toujours, les journalistes ont tellement bien résumé le sujet que de l'extérieur, la compréhension semble limpide.

Dans la réalité, Genève (canton et ville) souffre d'un problème récurrent: contrainte au niveau des logements et manque de main d'oeuvre. Sur les 300K travailleurs que compte le canton/ville, 80K proviennent de la France voisine. Les tensions entre ces deux voisins se cristallisent autour de deux axes: le trafic généré par les pendulaires (aussi vrai entre Vaud et Genève car il sont 10K chaque jour à effectuer le trajet) et les retombées économiques qui ne profitent pas aux genevois au sens large car le français moyen vient bosser ici, paye à la source 25% d'impôts et se barre... autrement dit, les retombées pour l'économie locale sont faibles voire inexistantes à l'exception du travail qu'il effectue sur Suisse.

L'affirmation que de nombreux suisses emménagent en France et donc renchérissent l'immobilier, c'est aussi pertinent que de dire qu'une Peugeot transforme l'automobile sur le plan international... ce qui provoque le renchérissement du côté français sur les zones frontalières, c'est que 80K personnes ont un pouvoir d'achat nettement supérieur à l'autochtone.

A mon humble avis, les frontaliers devraient payer beaucoup plus d'impôts (50% minimum) dans le but de financer des infrastructures immobilières et de transports sur Genève (canton et ville). A terme, cette initiative permettrait de rééquilibrer un peu le gouffre qui est en train de se creuser entre Genève et ses voisins et devrait permettre de pacifier un peu les a priori grandissant entre ces deux voisins qui ne peuvent, fondamentalement, pas vivre sans l'un et sans l'autre.

T

Vaste problème que voilà là (les frontaliers Français), complexe et qui à mon avis n'est pas prêt d'être réglé de sitôt, malgré les diverses initiatives en vue, des bonnes, mais aussi des mauvaises (proposées par le parti nationaliste limite extrémiste MCG > Mouvement Citoyen Genevois qui monte en fléche). Ok à Genève je crois que c'est le pire des cas; puisque c'est dans les 2 sens qu'il y a des tensions > générées aussi par les Suisses "profiteurs" qui habitent de "de l'autre côté" (chez les Français, pour payer moins).

A part Genève, il y a aussi la région du bassin lémanique et Lausanne ainsi que les régions horlogère comme par ex. les hauts de Neuchâtel (le Locle surtout), la Vallée de Joux, etc.. qui embauchent pas mal de frontaliers.

Perso j’habite aussi une région ou les frontaliers sont largement présents, surtout dans le bâtiment et la vente (magasins, etc..), c'est moins pire que dans certaines régions mais ça ne se passe pas bien non plus.
A mon niveau cela fait des années que j'essaye de comprendre pourquoi une telle animosité ? du fait que plusieurs des mes ami(e)s Suisses ont postulés pour des postes où finalement on leur a préféré des frontalier(e)s, je me suis demandé:

- est-ce le salaire qui fait la différence ? il s'avère qu'en effet il y a des différences, mais pas si énormes
- est-ce le niveau de formation ? il semble que ce ne soit pas le cas, on peut même dire que les Suisses sont en général mieux formés. Bon à savoir : dans le bâtiment il manque du monde (Suisse) formé (métiers trop avilissant ?), et là les Français comblent ces lacunes
- certains jobs trop avilissants ne sont pas faits pour les Suisses ? là je pense que oui, on ne fera pas faire certains jobs au pt'it Suisse même si au chaumage (qui peut se complaire dans ce système mal foutu (à rien faire) et refuser du job), là aussi les Français sont prêt à prendre ces jobs
- alors quoi ? après maintes discussions avec des patrons, j'ai pu aussi comprendre que : là où le Suisse se plaint, le Français fait le job et ferme sa gueule, comme il n^a pas le choix est-il plus servile et soumis en acceptant certaines condition que le Suisse n'accepterai pas ? (heures supplémentaires, etc..).

Je n'ai pas de réponses, mais je pense que chez nous tout va trop bien, alors on se prélasse dans notre confort, on en est repu, donc quelque part tout ce système semble mal foutu, ou me trompe-je ?... Même si les Suisse sont jaloux des jobs pris par les frontaliers, serraient-ils prêt à bosser au mêmes conditions ? (sans compter le nombre monstrueux de KM ou de temps que les frontaliers se tapent chaque jour pour accéder à leur poste).