C'est là qu'on approche les limites de LaTeX, avec ce genre de mise en page sortant des canons habituels. Parce qu'il n'y a pas à ma connaissance de solution entièrement satisfaisante à ton problème.
Tu pourrais éventuellement utiliser la commande \onecolumn juste avant d'insérer ton tableau, puis revenir au mode deux colonnes avec la commande \twocolumn, mais voilà, chacune de ces commandes commence carrément une nouvelle page…
Le mieux (le moins pire) est de laisser tomber la commande \twocolumn, et d'utiliser le package « multicol » à la place. Ce dernier définit l'environnement « multicols » (avec un « s ») qui permet de composer le texte placé dans cet environnement en autant de colonnes qu'on le souhaite. Il suffit d'indiquer le nombre de colonnes souhaitées en argument de \begin{multicols}. Par exemple, pour 2 colonnes :
Mais là aussi, il y a un hic : les environnements figure et table ne fonctionnent plus tels quels dans un environnement multicols ! Il y a deux parades :
— Pour tes flottants que tu veux garder en multi-colonnes, charge le package « float ». Il fournit l'option « H » de placement des flottants. Avec
ton flottant de figure apparaîtra, et exactement à l'endroit où il est inséré, mais tu restes en multi-colonnes, pas en pleine page. Impossible de faire flotter une image ou un tableau en mode multi-colonnes avec multicols…
— Pour les flottants que tu veux en pleine page, tu peux utiliser les environnements étoilés : par exemple,
Alors le tableau apparaîtra, en pleine page, et en bas de la page, mais à partir de la page suivant l'endroit où l'environnement « table* » a été inséré, pas avant, hélas… Vu ce comportement, je suppose qu'il est préférable que tu mettes tes tableaux en haut de la page (option t), et non en bas.
J'ai mis un exemple d'utilisation de tout ça ci-dessous en partant de l'exemple que je t'avais envoyé :
Code : Tout sélectionner
\documentclass[12pt]{scrartcl}
\usepackage[applemac]{inputenc}
\usepackage[francais]{babel}
\usepackage{graphicx, float}
\usepackage{multicol}
%
%INDISPENSABLES pour des césures correctes !
\usepackage[T1]{fontenc}
\usepackage{lmodern}
%
%Additions spécifiques à KOMA-Script
\addtokomafont{sectioning}{\rmfamily}
\renewcommand*{\captionformat}{~: }
\renewcommand*{\tableformat}{\textsc{Tableau~\thetable}\autodot}
\typearea{14}
\begin{document}
\title{Evaluation de la biodiversité de l'Etang des Râpes}
\author{Stocker Antoine, GN2b}
\date{\today}
\maketitle
\begin{abstract}
BLABLA
\end{abstract}
\tableofcontents
\begin{multicols*}{2}
\section{Introduction}
\subsection{La biodiversité et ses enjeux}
\label{bio}
Depuis la Convention de Rio en 1992, les différents acteurs de la protection de la nature, que sont les instances politiques, les citoyens et le monde financier, ont décidé de protéger et d'encourager la biodiversité sur notre planète. Avant de pouvoir agir intelligemment, la première étape fut d'identifier les raisons de ce déclin. Le constat fut sans équivoque: la destruction des milieux naturels est la plus importante cause de la chute de la biodiversité dans les différents écosystèmes, devant le réchauffement climatique et les espèces invasives.
%
\begin{figure}[H]
%plus besoin de modifier le compteur de footnotes
%\addtocounter{footnote}{-1}
\centering
\caption{A quel montant estimer cette pervenche de Madagascar utilisée dans la lutte contre le cancer, grâce à la vinblastine quelle sécrète?\newline Source \& Photo: Unil\protect\footnotemark}
\label{cancer}
\end{figure}
\footnotetext{Université de Lausanne}
%
Envisager un retour en arrière pur et simple, hormis dans quelques exceptions, n'est qu'une utopie. Cependant, préserver et encourager la biodiversité encore existante est une nécessité.%
%
\begin{table*}[b!]
\centering
\begin{tabular}{c|c}
\hline\\
Essai&1\\
\hline
Essai & 2\\
\hline
\end{tabular}
\caption{pour voir…}
\end{table*}
%
Bien que de plus en plus prise au sérieux, la notion de "services rendus par la nature" est essentielle dans cette problématique. Un courant a vu le jour ces dernières décennies. Il a apposé une valeur économique sur la biodiversité. Ainsi a-t-il donné aux fonctions et services rendus par la nature, comme les denrées alimentaires et les plantes médicinales (cf. figure \ref{cancer}), une estimation marchande. Les raisons éthiques et morales auraient dû nous motiver à conserver les différentes espèces. L’estimation monétaire nous a forcé, dès lors, à agir à la hauteur des dégradations.
La forte croissance démographique, engendrée par la révolution industrielle, a conduit à un "grignotage" des zones naturelles au profit d'activités purement anthropiques et d'activités économiques plus rentables. En Suisse, par exemple, l'expansion des zones construites sur le Plateau ne laisse plus guère de place à une nature "sauvage" et la politique agricole, instaurée à la suite de la 2ème Guerre Mondiale, a encouragé le monde paysan à se développer sans retenue. Comme le montre la figure \ref{see}, l'extension de la SAU\footnote{Surface agricole utile}, dès la seconde partie du XXe siècle, a gentiment modifié l'environnement. Il n'est donc pas étonnant de constater que parmi les écosystèmes les plus durement touchés, les zones humides ont payé un lourd tribut. Drainages, endiguements, canalisations ne sont que quelques moyens longuement employés pour gagner des terres cultivables pour le bien de la collectivité.
\subsection{Les étangs et les mares}
\label{EM}
Parmi les écosystèmes de zone humide, mentionnée dans la partie \ref{bio}, les étangs et les mares ont nettement régressé ces dernières décennies. Durant une bonne partie du XXe siècle, l'agriculture traditionnelle promouvait la création ou le maintien de petites étendues d'eau, pour les besoins du bétail ou en tant que réservoirs. Cette multitude de petits biotopes éparpillés sur notre territoire était propice à une quantité d'espèces non négligeables (batraciens, odonates, etc.).
Modernité oblige, et l'eau courante aidant, l'entretien de ces "réserves" s'est estompé. Ainsi, leur nombre est en chute libre et leur comblement incessant.
\begin{figure}[H]
%\addtocounter{footnote}{-1}
\centering
\caption{"Dans la région du Seeland, les corrections des eaux du Jura ont entraîné la transformation de 400 km2 de zones humides du Grand-Marais en terres agricoles fertiles."\newline Source \& Photo: SNF\protect\footnotemark}
\label{see}
\end{figure}
\footnotetext{Swiss National Science Foundation}
Outre la quantité, leur qualité est également à déplorer en de nombreuses régions géographiques. L'agriculture intensive, alliée à une fertilisation à outrance, a gentiment contaminé les différents cours d'eau, et part la même occasions les étangs et les mares dans le voisinage. Une eutrophisation massive des petits plans d'eau de sur le Plateau est observé. Bien que cet état est atteint naturellement par ces biotopes, la rapidité et le manque de "Turn-over" entre les états eutrophe et oligotrophe est problématique.
\end{multicols*}
\end{document}
Un rajout qui n'a rien à voir avec multicols, mais avec frenchb et KOMA-Script : comme la légende de l'environnement « table » indique « Table 1 », etc. par défaut, en anglais, au lieu de « Tableau 1 »(frenchb refuse de franciser les légendes de flottants avec KOMA-Script, comme je l'ai déjà dit) j'ai rajouté la ligne suivante en préambule :
Code : Tout sélectionner
\renewcommand*{\tableformat}{\textsc{Tableau~\thetable}\autodot}
Voilà, voilà, c'est tout ce que j'ai en stock…
Edit : dans l'exemple, j'ai utilisé la variante étoilée de l'environnement multicols (multicols*). Par défaut, contrairement à \twocolumn, multicols sans * fait en sorte que les colonnes de la dernière page soient de même hauteur. Multicols* se comporte comme \twocolumn de ce point de vue.